Près de 600 espèces CITES sont considérées comme présentant un risque accru d’extinction

Mise à jour le 14 juillet 2022

Cette année, la Conférence mondiale sur les espèces sauvages est invitée Sharkà envisager l’adoption de réglementations plus strictes du commerce de près de 600 espèces animales et végétales qui seraient de plus en plus menacées d’extinction par le commerce international. Dans ce qui est considéré comme un baromètre de l’état de la faune et de la flore sauvages dans le monde, des réglementations commerciales moins restrictives ne sont recommandées que pour neuf espèces.

Les propositions sont soumises par les Parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) pour un examen lors de la 19e session de la Conférence des Parties (CoP19) qui se tiendra à Panama du 14 au 25 novembre. Avant chaque CoP, les Parties – les pays qui ont accepté d’être soumis aux dispositions de la CITES – présentent des propositions visant à réviser ou à modifier les réglementations qui régissent le commerce international d’espèces particulières, lorsqu’elles estiment que de tels échanges doivent être contrôlés pour éviter une utilisation incompatible avec la survie de ces espèces.

Les 184 Parties à la Convention devraient envoyer des représentants à la session de cette année qui est considérée comme décisive pour certaines espèces. Des propositions sont soumises pour la révision des réglementations relatives aux rhinocéros, aux éléphants, aux bois de rose et autres essences de bois, aux requins, aux orchidées, aux tortues ainsi qu’au rhodiola ou orpin rose. Au total, 52 propositions feront l’objet d’une décision, les pays collaborant déjà en coulisse pour mettre l’accent sur les espèces d’intérêt commun. Quarante-sept Parties ont proposé ou coproposé de telles préconisations. 

La biodiversité est l’un des principaux indicateurs de la santé de la planète, et le fait que de si nombreuses espèces soient considérées comme étant en danger croissant est inquiétant. La CITES comporte trois annexes dans lesquelles sont inscrites les espèces en fonction du degré de protection dont elles ont besoin en matière de réglementation du commerce international. L’inscription à l’Annexe I signifie que tout échange commercial international de spécimens de l’espèce concernée est interdit. Le commerce d’une espèce figurant à l’Annexe II est réglementé par un système de permis qui est délivré uniquement s’il est prouvé que le commerce international est durable et ne nuit pas à la survie de l’espèce dans la nature. Lorsqu’une Partie souhaite suivre le commerce international d’une espèce et être en mesure d’en contrôler les effets, elle peut demander de manière unilatérale l’inscription de cette espèce à l’Annexe III.

Chacune des propositions sera examinée à la CoP de novembre, et pour celles qui seront acceptées, les changements apportés à la réglementation du commerce international entreront en vigueur 90 jours plus tard.

TimberLa CITES compte 184 Parties (y compris l’Union européenne), ce qui signifie qu’elle bénéficie d’une acceptation et d’une autorité quasi universelles en ce qui concerne le commerce international des espèces menacées inscrites à ses annexes. Elle a pour but de veiller à ce que le commerce de ces espèces soit légal, traçable et durable.

Près de 4 000 fonctionnaires, spécialistes, représentants d’organisations commerciales, d’ONG et d’organisations locales, nationales et internationales travaillant dans le domaine de la conservation, de la biodiversité et de l’environnement sont attendus à la session qui se tiendra au Panama en novembre. Ils passeront deux semaines à examiner et à débattre des questions les plus pressantes en matière de commerce et de conservation des espèces sauvages et sur lesquelles les Parties devront prendre des décisions. 

La Secrétaire générale de la CITES, Ivonne Higuero, s’est félicitée du vif intérêt manifesté par les Parties : « Le commerce des produits d’espèces sauvages est extrêmement important. Il n’y a pratiquement aucun domaine de notre vie qui ne dépend pas de la nature. C’est pourquoi le commerce international de la faune et de la flore sauvages doit être durable. Notre survie en dépend et les décisions que les Parties à la CITES prendront en novembre contribueront à la conservation des espèces et de la biodiversité ainsi qu’à la santé de notre planète. »

Note aux rédacteurs :

Pour toute information complémentaire ou demande d’interview, veuillez contacter David Whitbourn : [email protected] ou +41 79 477 0806.

Propositions soumises par les Parties à la CITES :

https://cites.org/eng/cop/19/amendment-proposals/provisional

Procédure d’accréditation des médias pour la 19e Conférence mondiale sur les espèces sauvages (CoP19 de la CITES) à Panama City du 14 au 25 novembre 2022 :

https://cites.org/sites/default/files/fra/cop/19/FRA_Media_Accreditation_CITES_CoP19.pdf

Page Web principale de la 19e Conférence mondiale sur les espèces sauvages (CoP19 de la CITES) :

https://cites.org/fra/cop19

À propos de la CITES

Avec 184 Parties, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) demeure l’un des outils les plus puissants au monde pour la conservation des espèces sauvages grâce à la réglementation du commerce. Des milliers d’espèces font l’objet d’un commerce international et sont utilisées quotidiennement par l’humanité pour la nourriture, les soins, l’habitat, les souvenirs de voyage, les cosmétiques ou la mode.

La CITES réglemente le commerce international de plus de 38 000 espèces de plantes et d’animaux, y compris de leurs parties et produits, afin d’assurer leur survie dans la nature au bénéfice tant des populations locales qui conservent ainsi leurs moyens d’existence, que de l’environnement mondial. Le système de permis CITES vise à garantir que le commerce international des espèces inscrites est durable, légal et traçable et qu’il contribue à la fois aux moyens d’existence des communautés qui vivent au plus près de ces espèces et aux économies nationales, pour la santé de la planète et la prospérité des populations, à l’appui des objectifs de développement durable des Nations unies.

La CITES a été signée à Washington D.C. le 3 mars 1973 et est entrée en vigueur le 1er juillet 1975.

Pour en savoir plus sur la CITES : https://cites.org/fra.