Maîtriser le transport de plantes et d’animaux vivants : atelier en ligne de la CITES sur les meilleures pratiques, réglementations et lignes directrices

Mise à jour le 06 avril 2024

 

Genève, le 28 mars 2024 — Le transport commercial transfrontalier de plantes et d’animaux vivants nécessite une solide maîtrise des réglementations internationales, d’une grande complexité, et un respect scrupuleux des règles en matière de logistique - de la conception de conteneurs adaptés aux espèces à la mise en place de mesures de biosécurité sûres. Pour que tous les acteurs impliqués dans le transport de spécimens vivants puissent se conformer aux réglementations applicables et adopter des pratiques durables, il est essentiel de faire mieux connaître les nouvelles régles, les meilleures pratiques et les technologies émergentes. 

© Tristan Bradfield / City of London UK

Le 21 mars 2024, le Secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), en consultation avec le Comité permanent de la CITES et l’Association du transport aérien international (IATA), a organisé un Atelier en ligne sur le transport de spécimens vivants. Cet atelier restreint a rassemblé plus de 180 participants, dont des représentants des organes de gestion CITES, des correspondants en charge de la lutte contre la fraude, des importateurs, des exportateurs, des organisations non gouvernementales et des transporteurs.

Cet atelier avait pour objectif d’échanger sur les meilleures pratiques liées au transport de plantes et d’animaux vivants et de favoriser l’utilisation par les Parties de l’IATA Live Animal Regulations (LAR) (Règlementation IATA relative au transport aérien d’animaux vivants), de l’IATA Perishable Cargo Regulations (PCR) (Réglementation IATA relative aux denrées périssables, et des Lignes directrices CITES pour le transport autre qu’aérien de spécimens vivants de plantes et d’animaux sauvages. De fait, de nombreuses Parties à la CITES, en particulier dans les pays en voie de développement, ont encore du mal à accéder aux réglementations LAR et PCR.

La Secrétaire générale de la CITES, Mme Ivonne Higuero, a déclaré : « Pour que les risques de blessure, d’atteinte à la santé ou de traitements cruels soient réduits au minimum dans le cadre du commerce international de spécimens vivants d’espèces sauvages, il est fondamental d’appliquer efficacement l’intégralité des réglementations relatives à leur transport. Le Secrétariat CITES est heureux de proposer le premier atelier jamais organisé sur ce thème afin de faciliter l’accès aux très vastes données d’expérience communes et meilleures pratiques offertes en la matière par l’ensemble de nos partenaires ».

M. Mathias Lörtscher, Président du Comité pour les animaux de la CITES et modérateur de la première partie de l’atelier, a déclaré : « Plusieurs exemples de meilleures pratiques ont été présentés au cours de cet atelier très complet. Il est encourageant de découvrir les progrès accomplis dans la facilitation de l’accès aux règlementations LAR et PCR en faveur des Parties à la CITES et d’autres parties prenantes. De nombreuses Parties à la Convention auront désormais accès à davantage d’informations leur permettant de veiller à ce que le transport de spécimens d’espèces de plantes et d’animaux vivants inscrites aux Annexes de la CITES se fasse dans le respect des réglementations qui s’appliquent ». 

© Royal Botanic Gardens Kew

L’atelier s’est déroulé en huit séances au cours desquelles des spécialistes du monde entier ont présenté divers exposés suivis de séances de questions-réponses.

Lors de la première séance, Mme Gabriella Tamasi, du Live Animals and Perishables Board (Commission en charge des animaux vivants et des denrées périssables) de l’IATA, a expliqué comment interpréter et respecter les réglementations LAR et PCR. M. Andreas Kaufmann, de GO WILD, s’est penché sur les Lignes directrices CITES pour le transport autre qu’aérien, tandis que Mme Sonia Ben Hamida, du Secrétariat de l’IATA, présentait le processus de modification et de révision des méthodes actuelles visées dans la réglementation LAR de l’IATA.

Dans le cadre de la deuxième séance de l’atelier, animée par M. Frank Kohn, de l’United States Fish and Wildlife Service (USFWS), et Mme Carmen Medina, du ministère de l’Environnement du Panama, les échanges ont ensuite porté sur les principes de conception des conteneurs pour animaux vivants.

Pour clore la première partie de l’atelier, lors de la troisième séance, M. Tristan Bradfield, de l’Heathrow Animal Reception Centre (Centre d’accueil des animaux de l’aéroport d’Heathrow) a insisté sur l’importance de l’accueil et de la mise sur pied de plans d’urgence aux points d’entrée. Mme Susie Pritchard, d’Animal Health and Welfare (Royaume-Uni) et Mme Petrina Teo du National Parks Board (NParks) de Singapour ont présenté en détail les dispositions prévues en matière d’élevage, de soins vétérinaires et d’utilisation des spécimens d’espèces animaux sauvages confisqués, tandis que M. Thomas Deleuil, du Secrétariat CITES, présentait les protocoles prévus en matière de saisie et de confiscation.

Après une courte pause, la deuxième partie de l’atelier a démarré, sous la modération de Mme Haruko Okusu , Cheffe de l’Unité Sensibilisation et Projets du Secrétariat CITES. Animée par Mme Laura Diprizio, de l’USFWS, la quatrième séance a porté sur le triage immédiat des spécimens vivants malades ou blessés. Elle a été suivie d’échanges sur la détention temporaire d’animaux sauvages avant et après leur transport animée, sous la direction de Mme Loïs Lelanchon, du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), et de Mme Mercy Koomson, de la Commission des forêts du Ghana.

Lors de la cinquième séance, M. Kevin Torregrosa, de la Wildlife Conservation Society (WCS), a abordé le sujet crucial de la biosécurité dans le transport de spécimens vivants. Puis, à l’occasion de la sixième séance, M. Leopoldo Stuardo, de l’Organisation mondiale de la santé animale (WOAH), et M. Basil Von Ah, du Zoo de Zurich, ont expliqué pourquoi il était essentiel de détecter les cas de détention à haut risque pour le bien-être des spécimens.

Lors de la septième séance, Mme Carly Cowell, représentante de Botanic Gardens Conservation International, a présenté les difficultés et les meilleures pratiques en matière de transport de spécimens de flore d’origine sauvage et issus de la reproduction artificielle.

L’atelier s’est terminé par la huitième séance, consacrée à l’accès aux règlementations LAR et PCR de l’IATA, sous la direction de M. Tahir Hasnain, du Secrétariat de l’IATA.

Prévu au titre de la Décision 19.158 de la Conférence des Parties (CoP) à la CITES, l’atelier a favorisé le dialogue afin de mieux cerner les enjeux et de formuler des stratégies pour relever les défis liés au transport de spécimens vivants. Fortes des connaissances acquises dans le cadre de cet atelier, les parties prenantes entendent œuvrer au renforcement des efforts de conservation et veiller au transport sûr et éthique de spécimens de faune et de flore sauvages dans le monde entier.

 

L’enregistrement de l’atelier est disponible en ligne en cliquant ici.

Pour toute question sur cet atelier, veuillez contacter M. Salehin Khan ([email protected])

 

____________________ 

Notes de l’éditeur : 

Pour les questions relatives aux médias, veuillez contacter [email protected] 

Pour tous renseignements d’ordre général, veuillez contacter [email protected]

À propos de la CITES  

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a été signée le 3 mars 1973 et est entrée en vigueur le 1er juillet 1975. Avec 184 Parties (183 pays + l’Union européenne), elle reste l’un des outils les plus puissants au monde pour la conservation de la faune et de la flore sauvages grâce à la réglementation du commerce international de plus de 40 900 espèces d’animaux et de plantes sauvages. Les espèces inscrites aux Annexes de la CITES sont utilisées quotidiennement dans le monde entier pour l’alimentation, les soins de santé, l’ameublement, l’habitat, les souvenirs de voyage, les cosmétiques ou la mode. La CITES vise à garantir que le commerce international des espèces inscrites est durable, légal et traçable et qu’il contribue à la fois aux moyens d’existence des communautés qui vivent au plus près de ces espèces et aux économies nationales, pour la santé de la planète et la prospérité des populations, à l’appui des Objectifs de développement durable des Nations Unies.

Médias sociaux :

Pour en savoir plus : https://cites.org/fra