COMMUNIQUÉ DE PRESSE CONJOINT – L’organe scientifique des Nations Unies chargé de la biodiversité reconnaît le rôle important du Partenariat de collaboration sur la gestion durable de la faune sauvage, unique en son genre
La brochure est disponible ici
L’évaluation thématique de l’utilisation durable des espèces sauvages de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) indique que près de 50 000 espèces sauvages d’animaux, de plantes et de champignons sont utilisées comme source d’énergie, médicaments, matériaux et autres, et qu’un cinquième de la population mondiale dépend des plantes sauvages pour son alimentation et ses revenus. Ces espèces sont tout aussi essentielles à la survie des écosystèmes qui les abritent et constituent la pierre angulaire des moyens d’existence et des cultures des peuples autochtones et des communautés locales. Dans le même temps, l’accélération de la crise mondiale de la biodiversité, l’accroissement de la population humaine, les progrès technologiques, ainsi que l’utilisation et le commerce croissants menacent les espèces sauvages et le rôle vital qu’elles jouent pour l’homme et la planète.
Le Partenariat de collaboration sur la gestion durable de la faune sauvage (CPW), qui regroupe 13 organisations, reste déterminé à continuer à soutenir et à renforcer la gestion durable des espèces sauvages, qui est l’un des outils qui permettent de relever ces défis. Cet engagement a été souligné lors des discussions qui ont porté sur la gestion durable de la faune sauvage au cours de la vingt-cinquième réunion de l’organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (SBSTTA-25) de la Convention sur la diversité biologique (CDB), qui s’est tenue à Nairobi, au Kenya, la semaine dernière. Les négociations ont reconnu que le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal (CMB) a renforcé l’importance que revêt la gestion durable de la faune sauvage pour la conservation de cette dernière. La gestion durable de la faune sauvage peut servir d’approche ascendante, contribuant notamment à la réalisation de la cible 4 du Cadre mondial de la biodiversité, qui vise à enrayer le déclin de la biodiversité et à soutenir les mesures de gestion en vue d’assurer le rétablissement et la conservation des espèces et des ressources naturelles, ainsi que des cibles 5 et 9, qui visent à garantir une utilisation, des prélèvements et un commerce durables, sûrs et légaux des espèces sauvages, en évitant la surexploitation et en procurant des avantages aux populations – des mesures qui vont de pair avec les objectifs de développement durable.
Afin de fournir une vue d’ensemble actualisée des dernières avancées dans le domaine de la gestion durable de la faune sauvage, le CPW a organisé une manifestation parallèle à l’intention des Parties à la CDB et d’autres participants, en marge de la SBSTTA-25. Lors de cet événement, le Partenariat a officiellement lancé son plan de travail pratique pour la période 2023-2025.
Fort de l’expérience acquise lors de l’élaboration des orientations facultatives de la CDB pour un secteur de la viande de brousse durable, adoptées lors de la 14e réunion de la Conférence des Parties (CoP) à la CDB (CDB CoP14) (voir CBD/COP/DEC/14/7), le CPW a été reconnu par les Parties à la CDB comme un partenaire clé du Secrétariat de la CDB. Le projet de décision adopté par la SBSTTA-25 invite le Secrétariat de la CDB à collaborer avec le CPW en vue d’identifier des domaines autres que celui de la viande de brousse qui pourraient bénéficier d’orientations complémentaires, et de prendre en compte les sept éléments clefs[1] de l’efficacité des politiques d’utilisation durable des espèces sauvages qui ont été identifiés dans l’évaluation thématique de l’IPBES sur l’utilisation durable des espèces sauvages.
L’une des premières tâches du CPW sera de collaborer avec le Secrétariat de la CDB pour appliquer la recommandation faite par la Plénière de la SBSTTA-25 sur les points 4 et 6 de l’ordre du jour. Il s’agira d’entreprendre une analyse des lacunes, conformément au mandat de la Convention et aux cibles et objectifs du Cadre mondial de la biodiversité, afin d’identifier les domaines qui ne sont pas couverts de manière adéquate par les orientations existantes élaborées au titre des accords multilatéraux sur l’environnement pertinents et par les organisations internationales compétentes.
Le projet de décision adopté par la SBSTTA-25 pour examen et adoption par la 16e réunion de la CoP de la CDB (CDB CoP16) encourage les Parties à la CDB à travailler avec leurs partenaires, y compris le CPW, afin d’élaborer des indicateurs pour assurer la surveillance de l’état et des tendances dans l’utilisation des espèces sauvages, des avantages sociaux, économiques et environnementaux et des incidences sur les groupes en situation de vulnérabilité, tout en prenant en considération les indicateurs du cadre de suivi. Ce point est clairement en accord avec le plan de travail du CPW, qui comprend une activité visant à lancer le processus de création de cadres de suivi et d’indicateurs clairs et efficaces pour les cibles relatives aux espèces sauvages, notamment les cibles 4, 5 et 9.
Le projet de décision mentionne également de nombreux autres domaines dans lesquels le CPW peut jouer un rôle, comme l’élaboration d’orientations pour combler les lacunes identifiées. La décision propose en outre à la CoP16 de la CDB que la Secrétaire exécutive collabore avec le CPW, les Parties et d’autres acteurs, y compris les peuples autochtones et les communautés locales, les femmes et les jeunes, en vue de faciliter les dialogues régionaux afin de parvenir à une interprétation commune de l’application des sept éléments clés identifiés dans l’évaluation thématique de l’IPBES sur l’utilisation durable des espèces sauvages.
Établi il y a dix ans par l’intermédiaire de la décision XI/25 de la CDB, le CPW continue de remplir sa mission qui consiste à renforcer la coopération et la coordination sur les questions de gestion durable de la faune sauvage entre ses membres, lorsque cela apporte de la valeur, afin de promouvoir la gestion durable des espèces sauvages de vertébrés terrestres dans tous les biomes et toutes les zones géographiques, contribuant ainsi à la conservation et à l’utilisation durable de la biodiversité, ainsi qu’à la sécurité alimentaire, aux moyens d’existence et au bien-être de l’homme.
[1] Les éléments clés identifiés dans l’évaluation thématique de l’IPBES sur l’utilisation durable des espèces sauvages pour l’élaboration et la mise en œuvre de politiques d’utilisation durable sont les suivants : 1) la prise de décision inclusive et participative ; 2) l’inclusion de différents régimes de savoirs et la reconnaissance des droits ; 3) la répartition équitable des coûts et des avantages ; 4) l’adaptation des politiques au contexte socio-écologique local ; 5) le suivi des conditions et des pratiques socio-écologiques ; 6) des politiques coordonnées et harmonisées ; et 7) des institutions solides, de la coutume à la loi.
Notes
Lire le Science Brief for Sustainable Use Targets of the Post-2020 Global Biodiversity Framework (Note scientifique sur les cibles d’utilisation durable du Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, en anglais) pour en savoir plus sur l’importance que revêt le Cadre mondial de la biodiversité pour la gestion durable des espèces sauvages.
Partenariat de collaboration sur la gestion durable de la faune sauvage (CPW)
Le Partenariat de collaboration sur la gestion durable de la faune sauvage (CPW) est un partenariat volontaire de 13 organisations internationales ayant des mandats et des programmes substantiels visant à promouvoir l’utilisation durable et la conservation des ressources en espèces sauvages. Sa mission consiste à renforcer la coopération et la coordination sur les questions de gestion durable de la faune sauvage entre ses membres, lorsque cela apporte de la valeur, afin de promouvoir la gestion durable des espèces sauvages de vertébrés terrestres dans tous les biomes et toutes les zones géographiques, contribuant ainsi à la conservation et à l’utilisation durable de la biodiversité, ainsi qu’à la sécurité alimentaire, aux moyens d’existence et au bien-être de l’homme.
Ses membres sont actuellement les suivants :
- Secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique
- Centre de recherche forestière internationale (CIFOR)
- Secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES)
- Secrétariat de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS)
- Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
- International Council for Game and Wildlife Conservation (CIC)
- International Indigenous Forum on Biodiversity (IIFB)
- International Institute for Environment and Development (IIED)
- Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)
- International Union of Forest Research Organizations (IUFRO)
- TRAFFIC – The Wildlife Trade Monitoring Network
- Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE)
- Organisation mondiale de la santé animale (OMSA)
Contact:
[email protected]
[email protected]
CPW Secretariat: [email protected]
Les éléments clés identifiés dans l’évaluation thématique de l’IPBES sur l’utilisation durable des espèces sauvages pour l’élaboration et la mise en œuvre de politiques d’utilisation durable sont les suivants : 1) la prise de décision inclusive et participative ; 2) l’inclusion de différents régimes de savoirs et la reconnaissance des droits ; 3) la répartition équitable des coûts et des avantages ; 4) l’adaptation des politiques au contexte socio-écologique local ; 5) le suivi des conditions et des pratiques socio-écologiques ; 6) des politiques coordonnées et harmonisées ; et 7) des institutions solides, de la coutume à la loi.