Genève, 11 juillet 2024 – La gestion durable des espèces animales repose sur des collaborations scientifiques fortes. Pour déterminer si le commerce international d’une espèce inscrite aux Annexes de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) est durable, les décideurs politiques s’appuient sur des données complètes provenant de registres commerciaux légaux et sur des analyses scientifiques réalisées par des spécialistes de ces domaines. En ce qui concerne l’exploitation et le commerce international d’espèces marines, la CITES collabore avec les autorités chargées de la pêche pour mettre au point des solutions fondées sur des données factuelles qui concilient les besoins de la conservation et ceux des communautés. Cette coopération technique constitue une base essentielle pour les prises de décisions à l’échelle mondiale visant à préserver la survie dans la nature des espèces animales inscrites aux Annexes de la CITES.
Du 12 au 19 juillet 2024, la 33e session du Comité pour les animaux de la CITES (AC33) réunira des spécialistes scientifiques pour discuter de la situation des carnivores africains, des pangolins, des requins, des amphibiens, des passereaux, des poissons marins ornementaux et d’autres espèces faisant l’objet d’un commerce international. À ce jour, 76 gouvernements et 88 organisations ayant le statut d’observateur se sont inscrits à la session. Au total, 483 personnes devraient participer aux discussions.
Lors de cette dernière session avant la 20e session de la Conférence des Parties à la CITES (CoP20) en 2025, le Comité pour les animaux couvrira plus de 50 points de l’ordre du jour liés à son travail de base et aux tâches particulières qui lui ont été confiées par la précédente CoP de la CITES à sa 19e session (CoP19) en 2022. Il s’agissait notamment d’établir un rapport sur la disparité des données relatives au commerce des requins, ainsi que d’évaluer et élaborer des orientations sur un large éventail de questions relatives à la conservation et au commerce des animaux sauvages et des animaux élevés en captivité.
La Secrétaire générale de la CITES, Ivonne Higuero, a déclaré : « L’engagement scientifique en faveur de la durabilité du commerce des espèces animales inscrites aux Annexes de la CITES constitue le fondement de nos prises de décisions. Les échanges qui auront lieu lors de cette session fourniront des orientations essentielles aux Parties à la Convention pour concevoir des politiques scientifiquement fondées qui transcenderont les frontières, les cultures et les économies, au bénéfice des populations et de la nature. »
Les résultats de plusieurs ateliers seront discutés. Les orientations de l’atelier sur les espèces aquatiques inscrites aux Annexes et les avis de commerce non préjudiciable (ACNP) pour les spécimens d’espèces de l’Annexe II prélevés dans des zones situées au-delà de la juridiction nationale éclaireront la manière d’évaluer la durabilité des prélèvements d’espèces en haute mer. Les résultats des ateliers sur la conservation et la gestion des spécimens de passereaux, de poissons marins ornementaux et d’amphibiens non inscrits aux Annexes de la CITES qui peuvent faire l’objet d’un commerce (sans être inscrits aux Annexes de la CITES) seront également pris en considération.
L’initiative conjointe de la CITES et de la Convention sur les espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) pour les carnivores d’Afrique (ACI) informera le Comité des résultats de ses discussions visant à renforcer l’application effective de la Convention pour les carnivores inscrits aux Annexes de la CITES et couverts par l’ACI : le guépard (Acinonyx jubatus), le lion d’Afrique (Panthera leo) et le léopard ou panthère (Panthera pardus). Les activités possibles à l’avenir comprennent la conception de guides des ressources pour le commerce et d’une base de données sur les lions d’Afrique.
Pour la première fois, le commerce des espèces de requins sera examiné dans le cadre de l’Étude du commerce important. Ce processus permettra d’entamer des discussions sur la complexité de la sauvegarde des espèces dont les populations peuvent être partagées par plusieurs Parties et qui ont des besoins de conservation distincts en raison de différences géographiques ou génétiques.
Suite à la sélection de combinaisons espèces/pays pour examen lors de sa précédente session (AC32), le Comité pour les animaux examinera les informations sur les cas sélectionnés, identifiera ceux pour lesquels les espèces concernées peuvent faire l’objet d’un commerce international à des niveaux non durables, et formulera des recommandations que les pays concernés devront mettre en œuvre. Le cas échéant, le Comité proposera alors des projets de recommandations et d’autres avis pour examen par le Comité permanent de la CITES lors de sa prochaine session en février 2025.
Le Comité discutera également des réponses reçues des pays sélectionnés pour examen dans le cadre de l’Étude du commerce de spécimens d’animaux signalés comme produits en captivité, pour les grenouilles, les tortues terrestres et d’autres espèces.
Des informations actualisées sur les activités relatives au rôle de la CITES dans la réduction du risque d’émergence de zoonoses associées au commerce international d’espèces sauvages seront à l’ordre du jour. Il s’agit notamment du nouvel accord entre l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et le Secrétariat CITES qui permettra de coopérer et collaborer sur diverses questions, notamment le commerce international sûr, traçable et légal des espèces sauvages et l’identification des risques de zoonoses associés aux activités de la CITES et aux espèces inscrites aux Annexes de la CITES.
Une session conjointe du Comité pour les animaux et du Comité pour les plantes de la CITES se tiendra les 12 et 13 juillet 2024 pour l’examen des questions relatives à la faune et à la flore, telles que le transport de spécimens vivants, le matériel d’identification et les ACNP. De manière plus générale, les deux comités examineront les aspects scientifiques de la Vision de la stratégie CITES 2021-2030, le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal et le Rapport de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) sur l’évaluation de l’utilisation durable des espèces sauvages.
Créé en 1987 lors de la sixième session de la Conférence des Parties à la CITES (CoP6) à Ottawa, au Canada, le Comité pour les animaux a pour mission de fournir des orientations techniques et scientifiques aux Parties, au Comité permanent et à la communauté élargie de la CITES, afin de soutenir les contributions de la Convention à la conservation à long terme et à l’utilisation durable de plus de 6 610 espèces et sous-espèces animales dont le commerce international est actuellement réglementé par la CITES.
Pour plus d’informations sur la 33e session du Comité pour les animaux
Sessions précédentes du Comité pour les animaux de la CITES
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À propos de la CITES
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a été signée le 3 mars 1973 et est entrée en vigueur le 1er juillet 1975. Avec 184 Parties (183 pays + l’Union européenne), elle reste l’un des outils les plus puissants au monde pour la conservation de la faune et de la flore sauvages grâce à la réglementation du commerce international de plus de 40 900 espèces d’animaux et de plantes sauvages. Les espèces inscrites aux Annexes de la CITES sont utilisées quotidiennement dans le monde entier pour l’alimentation, les soins de santé, l’ameublement, l’habitat, les souvenirs de voyage, les cosmétiques ou la mode. La CITES vise à garantir que le commerce international des espèces inscrites est durable, légal et traçable et qu’il contribue à la fois aux moyens d’existence des communautés qui vivent au plus près de ces espèces et aux économies nationales, pour la santé de la planète et la prospérité des populations, à l’appui des Objectifs de développement durable des Nations Unies.
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