Les requins et les raies tout en haut de l’ordre du jour de la #CoP17 de la CITES

Mise à jour le 12 janvier 2021

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Les requins et les raies tout en haut de l’ordre du jour de la #CoP17 de la CITES

 

Genève, 16 septembre 2016: L’Afrique du Sud, qui abrite un quart des quelque 400 espèces de requins du monde sera, ce mois‑ci, l’hôte de la session triennale de la Conférence mondiale sur les espèces sauvages oùle renforcement de la protection des requins et des raies sera, une fois encore, tout en haut de l’ordre du jour.

Les délégués de plus de 180 pays assisteront àla session –la #CoP17 de la CITES –et recevront des mises àjour sur les mesures prises depuis la CoP16, àBangkok, oùcinq espèces de requins, àsavoir le requin océanique, le requin-taupe commun et trois espèces de requins-marteaux ainsi que toutes les raies Manta ont étéinscrites àl’Annexe II de la CITES. Le commerce de ces espèces est maintenant réglementéde manière àempêcher la surexploitation.

Le Secrétaire général de la CITES, John E. Scanlon, déclare: “Àla CoP16 de la CITES, en 2013, les pays se sont tournés vers la CITES pour qu’elle les aide àprotéger des ressources marines précieuses contre la surexploitation en plaçant le commerce de cinq nouvelles espèces de requins et de toutes les raies Manta sous le contrôle de la CITES. Depuis, la CITES, en collaboration étroite avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et d’autres partenaires, a démontréla valeur ajoutée de la CITES pour la protection des requins et des raies contre la surexploitation. Cette année, àla #CoP17 de la CITES, il sera proposéaux Parties d’inscrire de nouvelles espèces de requins et de raies et de prendre leurs décisions, en tant qu’organe souverain, en s’appuyant sur les meilleures données scientifiques possibles.”

Certains continuent de considérer les requins comme des prédateurs terrifiants et pourtant, la survie de nombreuses espèces de requins est menacée par les activités anthropiques, y compris la surpêche, la surconsommation de la viande, des ailerons et du cartilage et la destruction des habitats. Les requins jouent un rôle vital pour le maintien de la santéet de la diversitédes écosystèmes aquatiques en général et sont particulièrement vulnérables àla surexploitation en raison de leur maturitétardive, de leur longévitéet de leur faible taux de productivité.

Depuis 2013, la CITES, avec un financement extrabudgétaire généreux de l’Union européenne, a nouédes partenariats avec des organisations internationales, en particulier la FAO et les organisations et organes régionaux de gestion des pêches (ORGP et ORP), pour faciliter la mise en œuvre des nouvelles mesures de protection, en particulier dans les pays en développement. Pour les pays, l’application de ces nouvelles mesures s’est révélée àla fois difficile et porteuse de possibilités de garantir la légalité, la durabilitéet la traçabilitédu commerce international des requins inscrits àla CITES qui sont exploités et font l’objet d’un commerce international.

Le projet UE‑CITES, intitulé‘Renforcer les capacités des pays en développement en matière de gestion durable des espèces sauvages et damélioration de lapplication des règlements CITES sur le commerce des espèces sauvages, en mettant particulièrement laccent sur les espèces aquatiques exploitées àdes fins commercialesa permis de lancer un certain nombre d’initiatives pour soutenir l’application, notamment:

  • Définir et conduire une évaluation des besoins de capacitéde 34 pays clés, en Afrique, Asie et Amérique latine et Caraïbes, pour la mise en œuvre des inscriptions.
  • Prioriser les activités régionales de renforcement des capacités afin de maximiser l’information, y compris dans le cadre d’ateliers, d’études et de discussions face àface.
  • Appliquer, en collaboration avec la FAO, les organismes régionaux de gestion des pêches et autres partenaires, une gamme d’activités pilotes, pour les besoins de capacitéidentifiés qui peuvent être renforcés et pour guider le soutien futur au renforcement des capacités.
  • Partager information et expérience via un portail dédiésur le site web de la CITES.
  • Élaborer du matériel de formation et de sensibilisation.

En outre, un logiciel a étémis au point àl’intention des inspecteurs dans les ports, des douaniers et des mareyeurs, afin qu’ils puissent reconnaître les espèces de requins àpartir de la photographie d’un aileron. iSHarkFin est le résultat d’une collaboration entre la FAO, l’Universitéde Vigo et la CITES, et a bénéficiéd’un appui financier du Gouvernement du Japon et de l’Union européenne (dans le cadre du projet CITES).

Il y a actuellement dix espèces de requins et de raies inscrites àl’Annexe II de la CITES, notamment le requin pèlerin, le grand requin blanc et le requin-baleine, ainsi que cinq espèces de requins et deux espèces de raies Manta qui ont étéajoutées àl’Annexe II àla CoP16.

Sept espèces de poissons-scies sont inscrites àl’Annexe I qui comprend les espèces menacées d’extinction. Le commerce de spécimens de ces espèces n’est autoriséque dans des circonstances exceptionnelles.

  • Àla #CoP17 de la CITES, les Parties seront priées d’examiner trois autres propositions visant àsoumettre le commerce de requins et de raies aux contrôles CITES, àsavoir:
  • Le requin soyeux Carcharhinus falciformis àl’Annexe II
  • Les requins-renards Alopias spp. àl’Annexe II
  • Les raies Mobula spp. àl’Annexe II

Ces trois propositions ont étéévaluées par le Groupe consultatif spécial d’experts de la FAO et par le Secrétariat CITES. Les 182 Parties àla CITES qui se réuniront àla #CoP17 en tant qu’organe souverain examineront toute l’information présentée et décideront d’accepter ou de rejeter ces propositions. S’il n’y a pas de consensus sur l’une ou l’autre de ces propositions, celle-ci sera mise aux voix et il faudra une majoritédes 2/3 pour qu’elle soit acceptée.

Voir également:

Note aux rédacteurs: Pour plus d’informations, veuillez contacter Liu Yuan au +41 22 917 8130 ou [email protected].

Au sujet de la CITES

Avec 183 États membres, la CITES reste l’un des instruments les plus puissants au monde pour la conservation de la biodiversité par la réglementation du commerce de la faune et de la flore sauvages. Des milliers d’espèces font l’objet d’un commerce international et sont utilisées par l’homme dans sa vie quotidienne pour se nourrir, se loger, se soigner, ainsi que pour l’écotourisme, les cosmétiques ou la mode.
 
La CITES règlemente le commerce international de près de 35 000 espèces de plantes et d’animaux, y compris de leurs parties et produits, assurant leur survie dans la nature au bénéfice tant des populations locales qui conservent ainsi leurs moyens de subsistance que de l’environnement mondial. Le système de permis CITES a pour but de veiller à ce que le commerce international des espèces inscrites aux annexes CITES soit durable, légal et traçable.
 
La CITES a été adoptée à Washington D.C. le 3 mars 1973.
 
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