Genève, 22 juin 2023 – Après cinq jours de discussions animées sur, notamment, les bois de rose, les orchidées et les plantes médicinales et aromatiques, la 26e session du Comité pour les plantes de la CITES s'est achevée le 9 juin 2023.
Près de 250 experts scientifiques du commerce international et de la gestion durable des espèces de flore se sont réunis à Genève, en Suisse, à l’occasion de la première réunion en présentiel de l'organe scientifique consultatif de la CITES depuis le début de la pandémie de COVID-19. Cette 26e session était attendue avec impatience car ce fut l'occasion pour les experts de se retrouver, d'échanger des connaissances scientifiques et techniques, et de formuler des recommandations sur une série de questions transversales relatives à la conservation des espèces de plantes.
Sur la base des directives données par la Conférence des Parties à la CITES lors de sa dix-neuvième session (CoP19) qui s’est tenue récemment, les membres du Comité pour les plantes, les Parties et les observateurs présents à la session ont été chargés d'apporter leurs conseils techniques et leur expertise pour guider la mise en œuvre des projets à venir. Lors des discussions plénières qui se sont tenues au début de la semaine, les membres du Comité pour les plantes ont établi huit groupes de travail en session pour approfondir un éventail de sujets, à savoir : l'identification du bois dans le commerce, la propagation artificielle des espèces de plantes inscrites à la CITES, les conclusions sur la durabilité des bois de rose et des orchidées tubéreuses, la traçabilité des instruments de musique, et les listes taxonomiques des espèces forestières inscrites à la CITES.
Cette session a salué le retour de Mme Aurélie Flore Koumba Pambo en tant que Présidente du Comité pour les plantes, qui a déclaré : « J'ai pu constater un haut niveau de préparation et d'engagement de la part de tous les participants. Leurs connaissances et leur expertise ont été essentielles pour nous orienter vers des décisions claires et responsables sur des questions relatives à la conservation et à l'utilisation durable des espèces de végétales qui font l'objet d'un commerce international. Nous avons beaucoup travaillé cette semaine et je pense que nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli en tant que Comité pour les plantes. Je sais que je peux compter sur tous les membres de ce Comité pour continuer à assurer une application efficace de la CITES. Nous devons nous assurer que nous continuons à nous battre pour la conservation des plantes. »
Dans son discours de clôture, la Secrétaire générale de la CITES, Ivonne Higuero, a déclaré : « Je remercie Madame la Présidente Koumba Pambo de nous avoir si bien guidés. Ce fut un honneur et un privilège de travailler avec vous. Nous sommes très heureux que tout se soit bien déroulé cette semaine. À tous les membres du Comité pour les plantes, nous vous admirons pour votre dévouement et votre souci du détail. Vous êtes un groupe d'experts engagés et vous nous inspirez. Le travail que vous accomplissez ici nous montre clairement que l'avenir des plantes est entre de bonnes mains ».
De nombreux points de l'ordre du jour de cette réunion mettent en lumière les contributions des programmes liés aux forêts, tels que le Programme CITES sur les espèces d'arbres (CTSP), qui s'efforce d'améliorer et de renforcer la gouvernance des forêts afin de garantir les avantages que représentent une conservation à long terme et de contribuer au développement rural dans des régions souvent reculées, à une croissance économique durable au niveau national et à une réduction de la pauvreté à long terme.
Grâce à un retournement historique de situation, des félicitations ont été adressées à Madagascar pour ses préparatifs en vue de reprendre les exportations durables au niveau international de Prunus africana dont l'écorce a souvent été exploitée à des fins médicinales. Cette décision intervient 17 ans après le classement des populations de Prunus africana de Madagascar et de pays d'Afrique centrale comme faisant l’objet « de préoccupation urgente » par le Comité pour les plantes lors de sa 16e session et 14 ans après l'instauration volontaire par Madagascar d'un quota d'exportation zéro, selon lequel tout le commerce international de Prunus africana a été suspendu. Au cours de cette période, Madagascar a sollicité le soutien du CTSP pour renforcer la gestion durable de cette espèce d'arbre.
Rinah Razafindrabe, Directeur général de la gouvernance environnementale, qui menait la délégation de Madagascar, a déclaré : "Madagascar a réussi à mettre en œuvre des activités qui ont conduit à un avis de commerce non préjudiciable (ACNP), grâce au soutien du Programme CITES sur les espèces d'arbres. Désormais, le Prunus africana de Madagascar sera prélevé de manière durable, en s’appuyant sur un système de traçabilité. »
Cette session du Comité pour les plantes a marqué le début d'une nouvelle version de l'Étude du commerce important. L'objectif de cette étude est d'identifier les problèmes et les solutions concernant les espèces végétales inscrites aux Annexes de la CITES qui peuvent faire l'objet d'un commerce international non durable.
Le Comité pour les animaux et le Comité pour les plantes ont été créés par la Conférence des Parties lors de sa sixième session (CoP6) à Ottawa en 1987. Les sessions de ces comités ont pour objectif de réunir des experts ayant des connaissances spécialisées, notamment en biologie, sur les espèces animales et végétales qui sont (ou pourraient être) soumises à la réglementation de la CITES et de fournir un soutien technique à la prise de décisions concernant ces espèces.
Lors des sessions du Comité pour les animaux et du Comité pour les plantes qui ont lieu cette année au mois de juin, leurs membres examinent ensemble les questions opérationnelles qui se posent à ces comités, l'alignement entre le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal et la Vision de la stratégie CITES pour 2021-2030, les critères de durabilité des avis de commerce non préjudiciable (ACNP) - dans le contexte du Comité pour les plantes, concernant les espèces de bois - et le rôle de la CITES dans la réduction du risque d'émergence de maladies zoonotiques associées au commerce international d'espèces sauvages.
Notes de l'éditeur:
Photo: Prunus africana (Scamperdale via Flickr)
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À propos de la CITES
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a été signée le 3 mars 1973 et est entrée en vigueur le 1er juillet 1975. Avec 184 Parties (183 pays + l’Union européenne), elle reste l’un des outils les plus puissants au monde pour la conservation de la faune et de la flore sauvages grâce à la réglementation du commerce international de plus de 40 900 espèces d’animaux et de plantes sauvages. Les espèces inscrites aux Annexes de la CITES sont utilisées quotidiennement dans le monde entier pour l’alimentation, les soins de santé, l’ameublement, l’habitat, les souvenirs de voyage, les cosmétiques ou la mode. La CITES vise à garantir que le commerce international des espèces inscrites est durable, légal et traçable et qu’il contribue à la fois aux moyens d’existence des communautés qui vivent au plus près de ces espèces et aux économies nationales, pour la santé de la planète et la prospérité des populations, à l’appui des Objectifs de développement durable des Nations Unies.
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