Clap de fin pour la 74e session du Comité permanent et pleins feux sur la prochaine Conférence mondiale sur les espèces sauvages, qui se tiendra au Panama
Lyon, 11 mars 2022 : plus de quatre cents délégués et observateurs venus du monde entier retournent ce soir chez eux après les cinq jours de la 74e session du Comité permanent (SC74).
La SC74 a joué un rôle essentiel dans la préparation de la 19e session de la Conférence des Parties (CoP19), qui se tiendra au Panama en novembre prochain. La Conférence des Parties est l’organe décisionnel suprême de la CITES.
Cette 74e session, d’une durée de cinq jours, avait l’ordre du jour le plus long de toutes les sessions du Comité permanent. Les résolutions et décisions qui en découlent et seront maintenant soumises à l’approbation de la CoP19 concernent notamment : de nouveaux éléments à prendre en considération au sujet du commerce d’éléphants vivants, une recommandation que la CITES devrait appliquer aux spécimens issus de la biotechnologie, de nouveaux travaux sur le respect et l’application de la CITES en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, et une recommandation selon laquelle il faudrait poursuivre les travaux sur le rôle de la CITES dans la réduction du risque d’émergence future de zoonoses.
Les participants sont convenus qu’il fallait aussi lancer de nouveaux travaux sur la conservation des anguilles, des coraux, des hippocampes, des lambis, des requins et des raies, des tortues marines, des vautours d’Afrique de l’Ouest, des grands félins (lions, tigres, jaguars, etc.) et des pangolins ainsi que du bois de rose et des orchidées. Il est notoire que la CITES est une convention qui manie aussi bien la carotte que le bâton ; à la SC74, des mesures urgentes concernant le commerce du bois de rose en Afrique de l’Ouest ont été approuvées pour pouvoir juguler le pillage actuel. En outre, le Comité a décidé de maintenir les mesures de respect de la Convention en ce qui concerne la RDP lao, la Guinée, la République démocratique du Congo et le Nigéria, et de réexaminer à un stade ultérieur les questions de respect qui pourraient se poser en Chine, au Cameroun, dans l’Union européenne, au Royaume-Uni et au Viet Nam.
Le Comité a par ailleurs approuvé l’enregistrement d’un centre d’aquaculture au Mexique qui élève de l’acoupa de MacDonald et devrait permettre de réduire le commerce illégal de cette espèce.
Le Comité permanent est l’organe qui fournit des avis et des recommandations à la Conférence des Parties à la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction). La Conférence des Parties se réunit tous les trois ans et rassemble les représentants de chacune des 184 Parties à la Convention.
La Présidente du Comité permanent, Carolina Caceres (Canada), a fait ressortir l’esprit de coopération qui a permis à cette SC74 de venir à bout de l’ordre du jour assez long qui l’attendait : « Je me dois de saluer la façon intelligente, appliquée, respectueuse et efficace dont les délégués ont mené l’ensemble des débats. Ce n’était vraiment pas facile mais je sais que le travail que nous avons effectué ici, à Lyon, sera bien utile pour la Conférence des Parties qui se tiendra en novembre prochain ».
Ivonne Higuero, Secrétaire générale de la CITES a déclaré : « C’est une année importante pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité et la CITES contribue à lutter contre la crise de la biodiversité. Nous avons traité de nombreux thèmes à cette SC74 et travaillé dur pendant ces cinq jours. Nous en ressortons dans une position forte pour notre prochaine session de la Conférence des Parties. Cette année, c’est au Panama, du 14 au 25 novembre, que nous prendrons des décisions cruciales dans le cadre de notre mission de régulation du commerce international des espèces de faune et de flore sauvages que nous nous sommes engagés à conserver ».
Note aux rédacteurs :
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Au sujet de la CITES
Avec 184 États membres, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) reste l’un des instruments les plus puissants au monde pour la conservation de la biodiversité par la réglementation du commerce de la faune et de la flore sauvages. Des milliers d’espèces font l’objet d’un commerce international et sont utilisées par l’homme dans sa vie quotidienne pour se nourrir, se soigner et se loger ainsi que pour l’écotourisme, les cosmétiques ou la mode.
La CITES réglemente le commerce international de près de 38 000 espèces de plantes et d’animaux, y compris de leurs parties et produits, assurant leur survie dans la nature au bénéfice tant des populations locales qui conservent ainsi leurs moyens de subsistance que de l’environnement mondial. Le système de permis CITES a pour but de veiller à ce que le commerce international des espèces inscrites aux annexes CITES soit durable, légal et traçable, et de contribuer aussi bien aux moyens d’existence des populations locales qui vivent au plus près d’elles qu’à l’économie des différents pays, de manière à préserver la santé de la planète et le bien-être des populations, dans le respect des Objectifs de développement durable des Nations Unies.
La CITES a été adoptée à Washington D.C. le 3 mars 1973 et est entrée en vigueur le 1er juillet 1975.
Pour en savoir plus sur la CITES, veuillez consulter www.cites.org ou les pages suivantes :