Accra, 11 juin 2024 — La criminalité liée aux espèces sauvages représente un défi complexe en termes d'efforts de conservation à l'échelle mondiale. Des activités illégales telles que le trafic de bois de rose et l'abattage illégal d'éléphants peuvent non seulement menacer la survie des espèces à l'état sauvage, mais aussi contribuer à une perte de biodiversité plus importante et à l'instabilité des écosystèmes. Pour lutter efficacement contre la criminalité liée aux espèces sauvages, il faut renforcer les capacités du personnel chargé de la protection des espèces sauvages par une formation pratique avancée et des stratégies de lutte contre la fraude innovantes.
En avril, un atelier de formation de premier plan sur la gestion des scènes de crimes concernant des espèces sauvages s'est conclu avec succès dans le parc national de Mole à Accra, au Ghana. Organisé par le programme MIKE (Suivi de l’abattage illégal d’éléphants) de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) en partenariat avec l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), l'atelier a réuni 26 gardes forestiers et autorités judiciaires du Nigeria, du Ghana et du Liberia dans le but de renforcer leur capacité à lutter efficacement contre la criminalité liée aux espèces sauvages dans les États de l'aire de répartition des éléphants.
La Secrétaire générale de la CITES, Ivonne Higuero, a déclaré : « Notre mission de conservation de la biodiversité ne consiste pas seulement à assurer la durabilité du commerce international des espèces sauvages, mais aussi à comprendre et à démanteler les activités criminelles qui menacent la survie d'espèces telles que Loxodonta africana (éléphant d'Afrique) à l'état sauvage. Cela nécessite une coordination stratégique transfrontalière et sectorielle qui permette à nos gardes forestiers, aux agents des douanes et des contrôles frontaliers, ainsi qu'à d'autres acteurs de première ligne, de disposer des informations, des compétences et des méthodologies les plus récentes dont ils ont besoin pour lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages ».
Des experts de l'ONUDC et de l'école de la faune de Garoua au Cameroun ont créé un cadre de formation solide pour favoriser le partage des connaissances et des bonnes pratiques. Les participants ont approfondi leurs connaissances théoriques par des exercices pratiques sur la préservation des scènes de crime, l'examen criminalistique, la collecte de preuves et le maintien de la chaîne de la preuve afin d'assurer l'intégrité des procédures judiciaires. Ils ont appris des techniques avancées de gestion des informateurs et de surveillance, et ont renforcé leurs compétences pour soutenir les actions légales contre les crimes liés aux espèces sauvages.
Cet atelier s'inscrit dans le cadre d'une série de formations similaires organisées en Afrique occidentale et centrale, financées par de généreux fonds de l'Union européenne et dispensées par le programme CITES MIKE en partenariat avec l'ONUDC. Le partenariat vise à contribuer à l'objectif global commun d'améliorer les processus d'enquête et de poursuite au niveau des autorités locales afin de soutenir la conservation de la biodiversité et le développement durable dans la région.
Pour plus d'informations sur le partenariat entre le programme CITES MIKE et l'ONUDC sur la formation à la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages voir ici.
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À propos de la CITES
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a été signée le 3 mars 1973 et est entrée en vigueur le 1er juillet 1975. Avec 184 Parties (183 pays + l’Union européenne), elle reste l’un des outils les plus puissants au monde pour la conservation de la faune et de la flore sauvages grâce à la réglementation du commerce international de plus de 40 900 espèces d’animaux et de plantes sauvages. Les espèces inscrites aux Annexes de la CITES sont utilisées quotidiennement dans le monde entier pour l’alimentation, les soins de santé, l’ameublement, l’habitat, les souvenirs de voyage, les cosmétiques ou la mode. La CITES vise à garantir que le commerce international des espèces inscrites est durable, légal et traçable et qu’il contribue à la fois aux moyens d’existence des communautés qui vivent au plus près de ces espèces et aux économies nationales, pour la santé de la planète et la prospérité des populations, à l’appui des Objectifs de développement durable des Nations Unies.
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À propos du CITES MIKE
Le Programme CITES de suivi de l’abattage illégal d’éléphants (MIKE) est un système lié aux sites, conçu pour surveiller les tendances de l’abattage illégal d’éléphants, renforcer les capacités de gestion et fournir des informations pour aider les États de l’aire de répartition à prendre des décisions adaptées en matière de gestion et de lutte contre la fraude.
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À propos de l’ONUDC
L'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) est un acteur de premier plan dans la lutte contre les drogues illégales et la criminalité internationale. Créé en 1997, l'ONUDC opère dans toutes les régions du monde grâce à un vaste réseau de bureaux extérieurs. Le mandat de l'organisation comprend la lutte contre la criminalité transnationale organisée, la corruption, le terrorisme et les crimes qui portent atteinte à l'environnement.
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À propos du Programme mondial de l’ONUDC sur les crimes qui portent atteinte à l'environnement
Le Programme mondial sur les crimes qui portent atteinte à l'environnement aide les États membres à prévenir et à combattre les crimes qui portent atteinte à l'environnement, tels que la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts, la criminalité dans le secteur de la pêche, l'exploitation minière illégale et le trafic de métaux précieux et de déchets. Les crimes qui portent atteinte à l'environnement relèvent de la grande criminalité organisée et ont des répercussions considérables sur l'économie, la sécurité, l'environnement et la santé humaine, contribuant à l'appauvrissement de la biodiversité et aux changements climatiques. L'ONUDC aide les États membres à renforcer leurs réponses aux crimes qui portent atteinte à l'environnement à travers une approche axée sur la prévention et la justice pénale.
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