La Convention du patrimoine mondial de l'UNESCO et la CITES s’unissent pour coopérer à la conservation et au commerce durable des espèces sauvages présentes dans les sites du patrimoine mondial

Mise à jour le 20 juillet 2023

 

Paris / Genève, 11 juillet 2023 – Le Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) à la Convention du patrimoine mondial et le Secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) ont signé un accord historique le lundi 26 juin 2023 avec une volonté renouvelée de garantir la durabilité du commerce des espèces sauvages de faune et de flore dans les sites d’importance internationale exceptionnelle inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. 

CITES SG and UNESCO Director of World Heritage signing MoU

Les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO font partie des zones de la planète les plus essentielles pour, entre autres, la conservation in-situ de la biodiversité. Ces sites abritent jusqu’à 1/3 des populations restantes d’éléphants, de tigres et de pandas, ainsi qu’au moins un dixième des grands singes, des lions et des rhinocéros. De nombreux sites du patrimoine mondial de l’UNESCO sont de ce fait importants pour les espèces inscrites aux Annexes de la CITES. Une collaboration entre les Secrétariats ainsi qu’au niveau national entre les autorités compétentes, est indispensable pour garantir la conservation et l’utilisation durable de ces espèces ainsi que pour lutter contre les prélèvements illégaux et les commerces illégaux associés qui menacent non seulement les espèces concernées, mais aussi la valeur universelle exceptionnelle de ces sites. 

« Cet accord important donne une nouvelle dimension à la collaboration déjà solide qui existe entre la CITES et la Convention du patrimoine mondial. La forte complémentarité entre la CITES dont le travail est axé sur les espèces, et la Convention du patrimoine mondial qui œuvre à la protection de leurs habitats dans les sites du patrimoine mondial, de même que l’intensification de notre collaboration, amélioreront l’efficacité de nos efforts déployés dans ces sites, au bénéfice de la biodiversité et des populations vivant sur place et dans les environs », a déclaré Mme Ivonne Higuero, Secrétaire générale de la CITES. 

« Les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO protègent plus de 20 000 espèces menacées, dont beaucoup sont affectées par le commerce illégal ou non durable des espèces sauvages. C’est la raison pour laquelle nous devons travailler dans le cadre de la Convention du patrimoine mondial et de la CITES pour protéger l’héritage naturel que nous léguons aux générations futures », a déclaré Lazare Eloundou Assomo, Directeur du patrimoine mondial. 

Madagscar Atsinanana

On estime que jusqu’à la moitié des espèces animales inscrites dans les Annexes de la CITES sont présentes dans les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO. En ce qui concerne le vaquita, un marsouin menacé d'extinction imminente, la totalité de sa population restante se trouve dans un site du patrimoine mondial de l’UNESCO, à savoir les Îles et aires Protégées du Golf de Californie (Mexique). Les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO abritent en outre une biodiversité importante d’espèces végétales dont le commerce est réglementé par la CITES. Il s’agit notamment du bois d’ébène, du palissandre et du bois de rose que l'on retrouve dans les forêts humides de l'Atsinanana, un site du patrimoine de l’UNESCO à Madagascar. 

Les Secrétariats coopèrent de longue date à la conservation des espèces inscrites aux Annexes de la CITES dans les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO, et se rencontrent régulièrement dans le cadre du Groupe de liaison des Conventions relatives à la biodiversité

Au titre du protocole d’accord signé en ligne le lundi 26 juin dernier, les deux Secrétariats ont convenu d’intensifier leurs efforts pour appliquer la CITES et la Convention du patrimoine mondial de 1972 en favorisant la coopération sur place entre les parties prenantes nationales. 

La garantie d’une utilisation durable des espèces sauvages fait partie des objectifs clés du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal adopté au titre de la Convention sur la diversité biologique par les pays en décembre 2022, afin de mettre un terme à la perte de biodiversité. Ce protocole d’accord fournira en outre les bases d'une collaboration pour la mise en œuvre de ce Cadre. 

  

Notes de l’éditeur : 

Pour en savoir plus, veuillez contacter : Sofie H. Flensborg ([email protected]) ou Guy Debonnet ([email protected]

À propos de la Convention du patrimoine mondial de l'UNESCO 

L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) cherche à encourager l'identification, la protection et la préservation du patrimoine culturel et naturel du monde entier considéré comme ayant une valeur exceptionnelle pour l'humanité. Cet objectif est concrétisé par un traité international, la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, adoptée par l'UNESCO en 1972, qui réunit dans un même document les concepts de conservation de la nature et de préservation des biens culturels. La Convention reconnaît la manière dont les hommes interagissent avec la nature et la nécessité fondamentale de préserver l'équilibre entre les deux. 

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À propos de la CITES 

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a été signée le 3 mars 1973 et est entrée en vigueur le 1er juillet 1975. Avec 184 Parties (183 pays + l’Union européenne), elle reste l’un des outils les plus puissants au monde pour la conservation de la faune et de la flore sauvages grâce à la réglementation du commerce international de plus de 40 900 espèces d’animaux et de plantes sauvages. Les espèces inscrites aux Annexes de la CITES sont utilisées quotidiennement dans le monde entier pour l’alimentation, les soins de santé, l’ameublement, l’habitat, les souvenirs de voyage, les cosmétiques ou la mode. La CITES vise à garantir que le commerce international des espèces inscrites est durable, légal et traçable et qu’il contribue à la fois aux moyens d’existence des communautés qui vivent au plus près de ces espèces et aux économies nationales, pour la santé de la planète et la prospérité des populations, à l’appui des Objectifs de développement durable des Nations Unies. 

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