Genève, 31 mai 2023 – Les inscriptions d’espèces végétales aux Annexes de la CITES n’ont cessé d’augmenter ces dernières années, en particulier les inscriptions d’espèces d’arbres, y compris celles ayant une importance commerciale. Aujourd’hui, le nombre d’espèces végétales dont le commerce international est réglementé par la CITES s’élève à plus de 34 000, parmi lesquelles 800 sont des arbres !
Conscient de ces faits, le Comité pour les plantes de la CITES, à sa 26e session qui se tiendra du 5 au 9 juin à Genève, réfléchira à une approche stratégique sur la CITES et les forêts visant à renforcer les partenariats avec les organisations concernées, à mobiliser des ressources pour la mise en œuvre opportune des mandats relatifs aux espèces forestières, et à mettre en place de nouvelles initiatives phares consacrées à l’amélioration de la durabilité, de la légalité et de la traçabilité du commerce international des espèces d’arbres.
Le Comité pour les plantes apportera son expérience technique et scientifique en vue de mettre en œuvre des projets futurs couvrant un large éventail de sujets : de l’identification du bois faisant l’objet d’un commerce à la reproduction artificielle d’espèces végétales inscrites aux Annexes de la CITES, en passant par les avis sur la durabilité du commerce des bois de rose et des orchidées tubéreuses, la traçabilité des instruments de musique et les listes taxonomiques des espèces forestières inscrites aux Annexes de la CITES. Des spécialistes partageront également des informations et des expériences sur les questions relatives au commerce des plantes aromatiques ou médicinales, du bois d’agar et de l’encens, ainsi que sur de nouveaux liens avec le Programme CITES sur les espèces d’arbres pour les espèces d’arbres néotropicales et africaines inscrites aux Annexes de la CITES.
Cette session du Comité pour les Plantes permettra de réaliser la première étape de l’Étude du commerce important. L’objectif de cette étude est d’identifier les problèmes et les solutions concernant les espèces végétales inscrites aux Annexes de la CITES qui peuvent faire l’objet d’un commerce international non durable. Les espèces végétales à examiner comprennent notamment le prunier d’Afrique (Prunus africana) et le vène ou santal rouge d’Afrique (Pterocarpus erinaceus). Des possibilités seront recherchées pour garantir que tout commerce futur de ces espèces est légal et durable.
Il s’agira de la première réunion en présentiel du Comité pour les plantes depuis le début de la pandémie de COVID-19, et de la première réunion technique et scientifique depuis la 19e Conférence des Parties (CoP19) qui s’est tenue au Panama en novembre 2022. À ce jour, 60 gouvernements et 31 organisations ayant le statut d’observateur se sont inscrits à cette session d’une semaine. Au total, quelque 250 spécialistes devraient participer aux discussions.
La Secrétaire générale de la CITES, Ivonne Higuero, a déclaré : « La réussite collective de la Convention pour assurer la survie des espèces sauvages est fondée sur les orientations scientifiques échangées et les partenariats efficaces forgés lors de réunions intersessions telles que cette 26e session du Comité pour les plantes. Cette session sera l’occasion pour les Parties et les observateurs de se réunir de nouveau en présentiel et de répondre aux 41 directives de la dernière CoP à Panama. Elle sera aussi l’occasion pour cet organe de spécialistes scientifiques et techniques important au sein de la communauté mondiale de la conservation et du commerce des espèces sauvages d’examiner des sujets majeurs pour une coopération efficace et stratégique en faveur de la conservation des espèces végétales dans le contexte des réalisations historiques de 2022 en matière de biodiversité. »
Lors des sessions du Comité pour les animaux et du Comité pour les plantes qui se tiendront cette année en juin, les membres et les observateurs examineront les questions opérationnelles émergentes des comités, l’alignement entre la Vision de la stratégie CITES et le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, les critères de durabilité, connus sous le nom d’avis de commerce non préjudiciable (ACNP), et les aspects scientifiques du rapport de l’IPBES sur l’évaluation de l’utilisation durable des espèces sauvages.
Le Comité pour les plantes a été créé à la 6e Conférence des Parties (CoP6) à Ottawa en 1987. Par son rôle consultatif, il est chargé de fournir des avis techniques et scientifiques aux Parties, au Comité permanent et à la communauté CITES élargie, afin de soutenir les contributions de la Convention à la conservation à long terme et à l’utilisation durable des espèces végétales.
Pour plus d’informations sur la 26e session du Comité des plantes
Réunions précédentes du Comité pour les plantes
À propos de la CITES
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a été signée le 3 mars 1973 et est entrée en vigueur le 1er juillet 1975. Avec 184 parties (183 pays + l’Union européenne), elle reste l’un des outils les plus puissants au monde pour la conservation de la faune et de la flore sauvages grâce à la réglementation du commerce international de plus de 40 900 espèces d’animaux et de plantes sauvages. Les espèces inscrites aux Annexes de la CITES sont utilisées quotidiennement dans le monde entier pour l’alimentation, les soins de santé, l’ameublement, l’habitat, les souvenirs de voyage, les cosmétiques ou la mode. La CITES vise à garantir que le commerce international des espèces inscrites est durable, légal et traçable et qu’il contribue à la fois aux moyens d’existence des communautés qui vivent au plus près de ces espèces et aux économies nationales, pour la santé de la planète et la prospérité des populations, à l’appui des Objectifs de développement durable des Nations unies.